Êtes-vous inquiet ? Êtes-vous malade ? Êtes-vous bien soigné ?
Avez-vous pris des précautions contre l’épidémie ? Si oui, lesquelles ? Évitez-vous de serrer des mains ?
D’embrasser ? De vous rendre dans des lieux très fréquentés ? Restez-vous à distance de toute autre personne pour éviter la propagation du virus ? Vous lavez-vous les mains soigneusement à l’eau chaude et au savon plusieurs fois par jour ? (toutes ces consignes sont très importantes, j’y reviens ci-dessous).
Avez-vous constitué vos réserves de médicaments, si vous prenez des médicaments indispensables, que vous ne pouvez pas arrêter du jour au lendemain ?
Achetez-vous des compléments nutritionnels et de plantes (vitamines C, D, E, zinc) ? Prenez-vous de la glutamine (7,5 g matin et soir) et de la N-acétylcystéine (150 mg matin et soir) ? Des probiotiques ? Des échinacées et du ginseng ? De la propolis et de la gelée royale ? Du coenzyme-Q10 ?
Parvenez-vous à bien manger, bien dormir, malgré l’inquiétude ?
Peut-être plus important encore : êtes-vous seul ? Avez-vous le moral ? Que faites-vous pour vous occuper et pour garder espoir dans ces moments difficiles ? Avez-vous l’impression d’être soutenu ?
Êtes-vous inquiet ? Êtes-vous malade ? Êtes-vous bien soigné ?
Ce que nous vivons est profondément éprouvant.
Pas seulement à cause du danger du virus, ni même de la désorganisation générale. Aussi à cause de l’incertitude.
1. Le pire est l’incertitude
Nous ne savons pas jusqu’où iront les mesures de confinement.
Nous ne savons pas combien de temps la crise va durer.
Faut-il faire des provisions ? Si oui, combien ? Combien de temps va-t-on encore être livré ?
Nous ne savons même pas si nous sommes nous-mêmes déjà infectés puisqu’on nous dit que la maladie ne peut se révéler qu’au bout de quatorze jours (réellement 20 jours voir vidéo). Or, on ne peut pas se faire dépister entre temps…
Lorsque tout vacille autour de soi, il est normal de se sentir étourdi. On est angoissé. On ne sait pas où courir. On panique.
C’est normal.
Il faut du temps à notre cerveau pour trouver de nouveaux repères. Nous devons absorber des masses d’informations contradictoires, les trier, les intégrer. Cela prend du temps et de l’énergie, avant de trouver une nouvelle stabilité.
C’est pourquoi dans cette lettre, je vous donne les informations qui me paraissent les plus significatives et les plus fiables possibles, parmi toutes celles qui circulent sur le coronavirus.
Cela ne veut pas dire qu’elles sont positives.
Certaines sont inquiétantes.
Mais le pire est de ne pas savoir “à quelle sauce on va être mangé”. Au moins vous pouvez vous appuyer sur ces informations qui contribueront je l’espère à vous faire retrouver votre calme, pour que vous puissiez prendre les meilleures décisions pour vous.
2. Le vrai problème du coronavirus
Le problème du coronavirus ne concerne pas les 81 % de malades qui sont jeunes et en bonne santé, et qui ne ressentent que de faibles symptômes voire rien du tout.
Il concerne les personnes malades et très âgées, qui sont vulnérables aux virus, et qui meurent dans de fortes proportions (le coronavirus tue 10 à 20 fois plus que la simple grippe saisonnière).
Mais peut-être plus grave encore, il concerne les 17 % de malades qui, sans mourir du coronavirus, vont devoir être mis pendant des semaines en réanimation, et qui sont en train de saturer les services de soins intensifs dans les hôpitaux, en occupant les installations (ventilateurs) qui sont déjà en pénurie partout en France.
L’épidémie est en train de créer une catastrophe avec des patients (atteints de toutes sortes d’autres maladies que le coronavirus) qui ont besoin eux aussi, de façon vitale, d’avoir accès à ces installations.
C’est pourquoi il est si important de ralentir la propagation du virus, par les mesures de précautions, d’hygiène et de confinement diffusés par les Autorités.
3. Les personnes âgées et malades sont les plus menacées par le coronavirus
On sait que, si les personnes jeunes et en bonne santé ont peu de risques de mourir du coronavirus (moins de 0,2 %), il n’en va pas de même pour les personnes âgées et malades.
Certains experts, comme Gilles Pialoux, infectiologue en chef à l’hôpital Tenon à Paris, sont pessimistes. [1]
“ On s’est trompé. Le coronavirus n’est PAS comparable à une simple grippe. C’est bien plus grave…” Il cite des chiffres de mortalité 20 à 30 fois supérieurs à ceux de la grippe.
Les personnes âgées se trouvent donc devant le dilemme douloureux, voire insoluble de :
se confiner pour éviter la contagion, au risque de se retrouver dans une situation de solitude dramatique ;
continuer à voir leurs enfants et petits-enfants, quand elles ont la chance d’en avoir, au risque d’attraper le coronavirus.
Il n’existe évidemment pas de “bonne” ni de “mauvaise” solution face à cela. Chacun se retrouve face à un choix extrêmement difficile.
De leurs côtés, les médecins confrontés à des vagues d’arrivées de malade qu’ils doivent mettre en réanimation sont obligés de “trier les malades”, entre ceux qui auront le droit d’être soignés et ceux qu’il faudra laisser mourir. C’est une tragédie.
C’est ce qui entraîne aujourd’hui dans le monde entier une vague d’angoisse bien justifiée, face à laquelle il n’existe aucune solution évidente pour le moment.
4. Pourquoi ces mesures drastiques prises par les Autorités ?
Les réactions extrêmes prises par les Autorités donnent l’impression que le coronavirus est une maladie extrêmement grave, et ce fait est contesté par beaucoup de sources qui soulignent que la maladie est bénigne dans la grande majorité des cas.
Mais attention, leur première motivation, qu’elles reconnaissent officiellement, est de “lisser” les cas d’infections afin que les malades ne se précipitent pas tous au même moment dans les hôpitaux.
Leur but principal est donc d’éviter un pic épidémique brutal qui entraînerait une saturation des services hospitaliers, car le nombre de lits et de places dans les services de réanimation sont limités. [2]
L’angoisse exprimée par de nombreux médecins et infirmières dans les médias devant l’afflux de malades est actuellement plus provoquée d’abord par la crainte d’une saturation de leurs services, moins par un risque véritable d’hécatombe dans la population générale.
Mais on ne sait pas où l’on va.
5. Des questions sur la fiabilité des tests au coronavirus
Selon une étude chinoise qui vient de paraître (mars 2020) [3], les tests utilisés au niveau international peuvent donner un résultat faussement positif dans plus de 50 % des cas.
Dans ces cas de “faux-positif”, les personnes n’ont peut-être pas contracté le nouveau coronavirus ou Covid-19, mais vraisemblablement l’un des coronavirus humains existants qui font partie des épidémies annuelles (et actuellement en cours) de rhume et de grippe.
La question n’est donc pas de savoir combien de cas de coronavirus sont détectés, mais combien de personnes développent une pneumonie de manière inattendue, et combien on observe de décès en plus par rapport aux chiffres habituels (ce qu’on appelle la surmortalité). [4]
6. Des informations éclairantes venant d’Italie
On en sait plus sur la situation en Italie. Selon l’Institut Italien de la Santé (ISS) [5] :
l’âge moyen des décès de personnes malades du coronavirus est de 81 ans. 90 % des décès concernent des personnes de plus de 70 ans, et 10 % des personnes de plus de 90 ans ;
80 % des personnes qui décèdent ont deux maladies chroniques ou plus, en particulier des problèmes cardiovasculaires, du diabète, des problèmes respiratoires et le cancer.
Moins de 1 % des personnes décédées étaient en bonne santé avant d’attraper le coronavirus.
Les deux cas de décès de personnes de moins de 40 ans signalés à la date du 25 février concernaient des personnes de 39 ans, dont l’une avait le cancer et l’autre un diabète avec des complications. La cause de leur décès n’avait pas été déterminée (leur maladie sous-jacente, ou le coronavirus lui-même).
Début mars 2020 une étude scientifique italienne [6] a indiqué que les habitants de la Lombardie, la zone italienne la plus touchée, étaient parmi les plus âgés du monde. De plus, ils respirent certainement l’air le plus pollué d’Europe.
Les scientifiques avaient déjà observé une augmentation brutale du nombre de maladies respiratoires ces dernières années. Ce qui constitue évidemment un risque aggravant face à l’épidémie actuelle. Rappelons que la Lombardie est de loin la région qui compte le plus grand nombre de cas (13 272 cas de contamination et 1218 décès) et la première à avoir pris des mesures de confinement.
7. La recherche pour le traitement avance
Face à ce nouveau virus, la réaction des spécialistes en virologie a été particulièrement rapide.
Les premiers cas de pneumonie sévère dus à ce nouveau coronavirus ont été signalés en Chine le 31 décembre 2019.
Le 7 janvier, le virus responsable avait déjà été identifié.
Le 10 janvier, son génome avait été entièrement séquencé.
Le 13 janvier, un test RT-PCR permettant de détecter le virus était mis au point et celui-ci n’a pas cessé d’être perfectionné depuis.
On est très loin de la situation du VIH qui avait nécessité deux ans de recherche pour la seule première étape, l’identification du virus en 1983.
Grâce aux recherches sur le VIH, on connaît aujourd’hui beaucoup mieux le fonctionnement des virus et on dispose d’un grand nombre de produits efficaces antiviraux.
La recherche d’un traitement contre le coronavirus a donc pu être lancée quasi-immédiatement après son apparition, ce qui est une performance remarquable.
Aujourd’hui lundi 16 mars, de nombreuses pistes sont déjà très avancées : 80 essais cliniques sont déjà en cours. [7]
Il semblerait déjà qu’un médicament ancien, bien connu, à base de quinine (un extrait d’écorce d’arbre tropical bien connu pour lutter contre le paludisme) pourrait être efficace. Il s’agit de la chloroquine, actuellement testée par le Pr Raoult, de Marseille.
Si l’on ne dispose pas encore de traitement, c’est parce que ces essais prennent nécessairement quelques semaines pour mesurer leur efficacité, les effets secondaires, et donc leur rapport coût/bénéfice, nécessaire avant leur commercialisation.
TRÈS IMPORTANT : il faut noter qu'au point n°7 ("La recherche d'un traitement avance"), j'ai ajouté l'information tombée cette nuit (17-03-2020) selon laquelle l'essai préliminaire sur la chloroquine mené à Marseille aurait permis de réduire fortement la charge virale chez 75 % des malades en six jours, et même la totalité des personnes traitées lorsque la chloroquine est combinée à un antibiotique. (Voir d'urgence la vidéo du Pr Raoult : https://www.youtube.com/watch?v=n4J8kydOvbc&feature=emb_logo)
8. Amélioration de la situation en Chine, en Corée, à Hong-Kong
Les importantes mesures de contrôle et d’isolement imposées par la Chine portent leur fruit avec un recul quotidien du nombre de cas diagnostiqués depuis le 4 février (6 semaines). Le pic apparaissant le 12 février sur le schéma ci-dessous est lié à un changement de la méthode de diagnostic (simple radio des poumons).
En Corée du Sud, on a assisté de la même façon à un recul rapide de la contagion, sans mesures de confinement autoritaires dans la mesure où toute la population a respecté les consignes d’hygiène et d’éloignement. Les 70 décès qui ont été signalés avec un résultat de test positif concernaient des patients présentant des maladies chroniques.
Vous pouvez suivre en direct le nombre de nouveaux cas, le nombre de décès et le nombre de guérisons observés dans tous les pays du monde sur le site Internet suivant : https://www.worldometers.info/coronavirus/
Vous pourrez constater que les chiffres ne sont pas aussi angoissants que les médias ne le laissent entendre.
9. Les médicaments pourraient être la cause de nombreuses complications chez les malades infectés par le coronavirus
La fièvre est un mécanisme naturel de défense contre les infections.
En effet, les virus perdent leur virulence lorsque la température dépasse 38 °C. Cela veut dire qu’ils se reproduisent beaucoup moins vite, laissant le temps au système immunitaire de se mobiliser pour les combattre.
Faire baisser la fièvre dans le cas des maladies infectieuses, comme le coronavirus, est donc une très mauvaise idée.
On sait que la gravité de l’épidémie de fièvre espagnole en 1919-1920 fut liée à l’usage massif et exagéré de l’aspirine, à une époque où l’on n’en connaissait pas les dangers. En supprimant la fièvre, le virus recevait un coup de fouet qui lui permettait d’atteindre les organes vitaux des malades.
Tous les médicaments qui font baisser la fièvre (aspirine, ibuprofène, paracétamol, cortisone) sont à utiliser avec la plus grande prudence en cas d’infection virale. La fièvre ne doit être combattue que dans les très rares cas où elle dépasse 41,5 °C.
Les consignes actuelles des Autorités sanitaires françaises d’éviter l’aspirine mais de prendre du paracétamol pourraient être dangereuses pour les malades, car le paracétamol est un puissant “antipyrétique” (il fait baisser la douleur mais aussi la fièvre).
Les anti-inflammatoires et antipyrétiques ne sont pas les seuls médicaments dangereux, en cas de coronavirus.
Il y a également des signes que les médicaments contre le diabète et l’hypertension pourraient aggraver les infections causées par le coronavirus, ce qui pourrait expliquer pourquoi beaucoup de décès sont constatés parmi les personnes touchées par ces maladies.
10. Sommes-nous proches du pic, ou à la veille d’un raz-de-marée ?
Enfin, il faut avoir conscience aujourd’hui que tout le monde, y compris les plus grands experts, se trouve face à une situation inconnue.
Sommes-nous proches du pic d’infection, ou au contraire à la veille d’un grand raz-de-marée qui va tout emporter, et déstabiliser profondément nos sociétés ?
Ce sont les questions qui se trouvent dans tous les esprits, et auxquelles personnes ne peut répondre. Il suffit en effet de changer quelques paramètres dans les modèles de prévision et l’on passe de quelques milliers de morts à des millions de victimes. [8]
C’est pourquoi vous entendez tantôt des chiffres alarmistes, tantôt des propos rassurants.
De même, il est impossible de savoir si tout rentrera dans l’ordre dans quatre semaines, ou s’il faut se préparer à vivre des mois, voire des années, dans un monde où rien ne sera plus comme avant.
Mon conseil, dans cette situation, est de travailler sur soi pour accepter d’être inquiet. Ne pas ajouter à l’angoisse en se disant : “je ne devrais pas être angoissé”.
Non, malheureusement il est normal à ce stade de se sentir perdu, tout le monde est dans la même situation, et cela va forcément durer encore au moins quelques jours.
C’est pourquoi il est important en cette période de rester en communication étroite. N’hésitez pas à m’écrire si vous avez des questions ou des informations intéressantes à partager.
De mon côté, je continuerai à vous tenir au courant de l’évolution de la situation.
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
Santé Nature Innovation